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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 20:12

 

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Changements sociaux et questionnements identitaires sont depuis longtemps au cœur des débats entre sociologues et philosophes. Dans une société où l’image et la réputation sont cruciales, l’utilisation des réseaux sociaux est devenue un véritable atout pour trouver un emploi, construire sa personnalité et développer son réseau professionnel.  

Le Personal Branding ou « marketing personnel » est un processus de mise en visibilité d'une marque personnelle, une métaphore qui repose sur la pertinence d'appliquer à l'humain les grands principes du "branding" qui font qu'une marque devient forte, différenciée et pérenne.  Il s’agit donc de développer une communication claire et pragmatique sur son identité, de promouvoir son expertise, ses compétences, ses valeurs, de développer sa notoriété, afin de se démarquer de ses pairs. Avec le web 2.0 qui intègre de nouvelles techniques de gestion de l’identité et de la réputation numériques, l’usage du Personal Branding peut s’avérer une démarche efficace dans un contexte de gestion de carrière : personnalisation, régularité, cohérence, authenticité, transparence, leadership, distinction, visibilité, constance.

Le personal branding se construit en trois étapes :

« Mieux se connaître » pour faire émerger sa valeur ajoutée et expliciter son identité personnelle et professionnelle (éloge de l’authenticité).

« Mieux se faire connaître » pour faire rayonner sa marque personnelle sur le web ou dans le monde physique (la présence numérique rime avec accomplissement quand anonymat équivaut à impuissance).

« Mieux se faire reconnaître » pour construire sa réputation mais aussi la surveiller où la défendre.

Originellement conçu comme un ensemble de techniques pour la commercialisation d’objets de consommation, le marketing se propage et se transforme en une logique de fabrication de l’individu : entrepreneur et consommateur de lui-même !

Maud Massot-Pellet

 

 

 

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24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 22:36

266px-Josephine by MassotLes habits du pouvoir s’invitent périodiquement dans le débat. Ségolène Royal a-t-elle préconisé le port de tenues décentes pour les femmes dans son ministère ? Il aura fallu un article du Point pour que les réseaux sociaux s’enflamment.

 

"Ah pour être dévot, Je n'en suis pas moins homme, et lorsque l'on vient à voir vos célestes appats, Un coeur se laisse prendre et ne raisonne pas." Le décolleté est un langage qui raconte le temps et comme Tarfuffe en proie à la ravissante Dorine, le refus de porter les yeux sur les appas de la femme fait partie des traits attribués au dévot hypocrite. Dans cette farce développée par Molière en grande comédie de caratère et de moeurs, il ne s'agit pas de moquer la pudibonderie mais la bigoterie et la morale rétrograde. A l'aube du XXIe siècle, la consigne d'interdiction du décolleté au seul motif de la déconcentration de la gente masculine (et le sens égalitaire dans tout ça ?) peut apparaître quelque peu déplaisante et désolante. Non, Stilettos, cuir, jupes et décolletés ne sont pas incompatibles avec talent et compétence. Mode et évolutions sociologiques vont de paire. Après les lourdes fraises espagnoles et les corsets étriqués, les vêtements se sont libérés pour être libre d'être, à l'image de la citoyenne.Et qu’est-ce que signifie le port d’une « tenue décente » dans l’univers politico-administratif ? Les acteurs politiques connaissent-ils le dress code implicite du pouvoir ? Rappelons-nous de Jack Lang sans cravate dans l’hémicycle du Palais Bourbon, Cécile Duflot en jean au Conseil des ministres, de Rachida Dati en toilettes haute couture dans les salons de la place Vendôme, ou encore de Nadine Morano sur le perron de l’Élysée en bottes cuissardes. Dans ces cercles, il y a bien des normes non écrites qui vont de pair avec la dignité de la fonction... C'est une question de liberté.

 

Rappelons que c'est ce gouvernement qui a fait du droit des femmes une cause nationale en créant un ministère dédié à cette mission ...


 


 


 


 

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 22:13
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« Allô ! T’es une fille t’as pas de shampoing, c’est comme si je dis t’es une fille t’as pas de cheveux. » Opérons une récapitulation de la dialectique : 
Être une fille ou ne pas être une fille ? Avoir du shampoing ou ne pas avoir de shampoing ? telle est la question. C’est toute la problématique de Nabilla : "Allô, y’a quelqu’un ?", "c ki ?","t là ?" La tirade, minaudée par les lèvres pulpeuses de la candidate de téléréalité, fait rire Internet et ses réseaux sociaux. Armée de sa futilité et de son inculture, la bimbo a atteint la célébrité à laquelle elle rêvait sans doute. Un tour de force réussi sans l'aide de Jean-Claude Van Damme et en seulement quelques phrases.
Un monde digitalisé entre les mains des geeks
Ce n’est certes pas la première phrase aberrante et grammaticalement incorrecte lancée par une candidate du télécrochet. Ce qui est plus étonnant c’est la rapidité avec laquelle elle a été diffusée par un certain nombre de relais culturels, un buzz médiatique tellement important, qu'il détrône sur le Net l’affaire Cahuzac ou le mariage pour tous. La culture geek a ses règles et ce n'est clairement pas le règne de l'in-quarto relié pleine peau ou de l'imparfait du subjonctif.  Non, ces règles tiennent en quelques mots : un humour qu'on qualifiera de potache pour être gentil (mais soyons honnêtes, on se marre bien quand même !), le culte des icônes (de Dark Vador à Nabilla, la société du spectacle en fourni autant que de besoin), et un principe de répétition jusqu'à l'overdose qu'on pourrait résumer par "je partage donc je suis". 

Culture de masse, culture de marques
Et sur internet, l’irrévérence paie. Les marques ont compris la puissance d'un buzz opportunément récupéré pour accroître leur capital sympathie et atteindre ce qui semble être l'acmé du marketing de grande consommation aujourd'hui : la coolitude. Audiard n’est plus là pour nous faire partager ces expressions cultes, alors les marques qui veulent produire du commun doivent reprendre le flambeau. Oasis a été la première à réagir. La com' digitale de la boisson a proposé une parodie participant aux "Oranges de la télé-réalité" déclarant : " T'es un fruit et t'as pas de pépins ?! Non mais à l'eau quoi !!! " Le tout en mimant un combiné avec les doigts. Deux jours après sa mise en ligne, la parodie avait récolté 35.000 "J'aime" et avait été partagée plus de 8.000 fois. Dans la même veine, la société Ikea a lancé un slogan simple et efficace : "Allô? Non mais allô? Tu es une chaise et t'as pas de coussin? Allô? Allô?!" Une ingénieuse façon de rebondir pour la grande suédoise qui venait à peine de sortir du scandale des boulettes de cheval.
Certains diront, une conception légère et décomplexée de la publicité. D'autres..., jusqu'à de nouvelles frasques. Pour le meilleur et pour le pire. 
Maud Massot-Pellet



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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 11:33

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Des héros forts qui ne pleurent jamais, des filles pas souvent héroïnes qui se retrouvent à materner les garçons rentrés de la chasse au dragon, de la poupée rose à foison contre des voitures bleues ... "On ne nait pas femme, on le devient". Dès 1949, Simone de Beauvoir dénonce la hiérarchie des sexes distillée dès le plus jeune âge dans les chansons, les légendes et la littérature pour enfants. Sur ce point en particulier, et alors que s'achève la 28e édition du salon du livre et de la presse jeunesse, quel bilan ?

De l'origine des premiers stéréotypes ...

Livre en tissu ou en plastique pour accompagner le bain, les enfants peuvent être invités à se pencher sur un livre dès trois mois. C'est donc très jeune, d'abord avec des images et la manière dont les parents les leur commentent, ensuite avec des récits plus construits que les enfants sortent de leur univers familier et se construisent une représentation du monde. Tout en stimulant leur imagination, les albums et les livres leur offrent des valeurs et les amènent à intérioriser un certain nombre de normes (adequation.org,2009).
Outre les contes populaires et de tradition orale, nous datons l’apparition des premiers stéréotypes en littérature au 19e . Le 19e est en effet un siècle de progrès en pédagogie. L'enfance est considérée comme une étape dans la construction de l'individu et devient l'objet de toutes les attentions. Un auteur marquant de cette époque est la Contesse de Ségur. Ses romans sont associés à la célèbre Bibliothèque Rose (Hachette - Rose pour les fille / Verte pour les Garçons). Bien qu'en lien étroit avec le contexte historique, les petites filles y reçoivent une éducation stricte et le rôle de devenir une parfaite petite femme au foyer, tandis que les hommes y sont décrits fumant leur pipe, lisant le journal et ayant une vie sociale. Durant ce siècle, les thématiques des livres sont bien distinctes selon qu’ils s’adressent aux garçons ou aux filles. Les premiers liront des romans d’aventures et de héros (Robinson, récit de vie d’explorateurs ou de grands hommes...), les secondes recevront plutôt des contes, des récits populaires dans lesquels les héroïnes restent à la maison, sont dociles et dont la destinée est d’épouser un prince. Cette tendance perdurera et l’on peut noter à cet égard les personnages emblématiques de Martine, parfaite petite ménagère ou Bécassine, laide et nigaude. Nous sommes donc ici en présence de stéréotypes issus de la morale et de la tradition. 
Aujourd'hui

Nous comptons dans les albums pour enfants, deux fois plus de héros que d'héroïnes et dix fois plus, lorsque les personnages sont des animaux "humanisés". Les filles continuent d'être surreprésentées dans des activités à la maison, secondant à l'occasion leur maman dans des tâches maternantes ou domestiques. A l'opposé, les petits garçons s'activent avec des copains à l'extérieur. Ils y font des bêtises ou du sport. Aujourd’hui, malgré l’engagement de plusieurs éditeurs jeunesse, ces stéréotypes ont la peau dure. En effet, difficile de remettre en cause des faits établis depuis des siècles et qui résident dans une conception traditionnelle de la littérature pour enfant (la fille est une princesse et le garçon un chevalier). De plus, les éditeurs usent de cet attachement au traditionnel (souvent des parents) à des fins commerciales.
Extirper les fille du rose... pas facile !
Outre la littérature, nombreuses sont les institutions qui contribuent au renforcement des traditionnels schémas en matière de genre. Dans les médias, les femmes sont essentiellement présentées comme des objets d'action publique, comme des victimes et des personnes investies dans le soin des autres. L'image donnée des hommes en revanche, est généralement celle de personnes créatives, fortes, intelligentes et pleines d'initiatives. Si à propos des hommes les médias mettent en avant leur puissance et leurs réalisations, ils privilégient chez les femmes, même les plus accomplies, l'apparence, qui reste les concernant, le premier critère d'évaluation. Ainsi la télévision, la radio, les manuels scolaires, les livres pour enfant, les films, les jouets et quantité d'autres moyens de communication électroniques, assurent le maintien et la transmission des clichés d'antan. 
Des maisons d'édition qui ouvrent la voie

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 Malgré cette tendance de la littérature de jeunesse à véhiculer les bonnes mœurs de la société, certains auteurs et éditeurs commencent à combattre cet état de fait, cherchant à susciter une prise de conscience chez les jeunes lecteurs. Ils mettent alors en scène des personnages sortant des rôles traditionnellement assignés à leur sexe, mettant en branle les vieux schémas classiques. C'est le cas de la maison "Talent Hauts" avec sa collection "Fille=garçons". Certains titres renvoient ironiquement à la ségrégation des genres en littérature pour enfant. Ils sont en effet une réactualisation d'ouvrages stéréotypés qui pullulent chez les concurrents : La princesse et le dragon, Une reine trop belle, Blanche et les sept danseurs... La ligne éditoriale ne s’éloigne guère de l’imaginaire de l’enfance : les personnages traditionnels des contes de fées ou d’aventures demeurent. Cependant, il y a bien un déplacement des conventions, puisque la jeune-fille dans bien des cas est l’héroïne de l’histoire ; ce qui a pour conséquence de créer de la nouveauté dans l’attendu, avec un manifeste retournement des codes. Les traits de caractères que sont le courage, la force, la persévérance attribués généralement aux héros garçons sont clairement alloués aux filles. Ainsi peuvent-elles rêver de liberté, se battre en compétition et se salir. Les personnages féminins ne correspondent plus aux normes de socialisation mise en avant dans la littérature de jeunesse en général. Elles se présentent comme des êtres complices, des anti-Martines en somme. Des héroïnes qui imaginent aussi tout ce qu'elles feront une fois adultes. De championnes de football à vétérinaires dans la jungle, de peintres en bâtiments aux looooongs cheveux à chasseuses de dragons, le tout en embrassant les garçons les premières parce qu'il n'y a pas de raison que reviennent aux garçons de faire les premiers pas ! 
Maud Massot-Pellet

Sources utiles

L’association Adéquations a mis en ligne plusieurs outils, dont un livret sur la littérature jeunesse non sexiste à télécharger gratuitement, avec une bibliographie. L'association "Lab-elle" propose une liste de 300 livres dans la même veine.

http://www.talentshauts.fr



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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 13:14

Gamification

 

 

65% de la population française jouent à des jeux vidéo. Le casual gaming (facebook, applications mobiles,…) est plus que jamais au cœur de nos usages et en particulier de nos usages digitaux. Et si l'on pousse plus loin, on se souviendra de ses cours d’histoire sur la Rome Antique et en particulier de la formule "Panem et circenses", "du pain et des jeux", la solution des Empereurs Romains pour satisfaire et « tenir » le peuple Romain. 
La gamification a  toujours été dans nos fonctionnements sociaux, et suscite aujourd'hui un regain d’intérêt.
Ok, so what ?
La gamification -ludification en français- est le fait d’utiliser le jeu à d’autres fins que le divertissement en lui-même. Historiquement, le jeu a toujours fait parti de notre développement personnel, c’est un outil d’apprentissage. Qui n’a pas appris à compter avec des billes ?
Votre entreprise crée un concours de projets avec une dotation à la fin pour le meilleur ? C’est de la gamification.
Un site web affiche les utilisateurs les plus engagés et les met en valeur en leur faisant gagner quelque chose ? C’est de la gamification.
Un site ou un service balise votre expérience utilisateur par des victoires énoncées et affichées ? C’est de la gamification.
Jouer est une activité de divertissement, mais elle est surtout engageante et peut même devenir addictive. 
Pour preuve, la gamification inonde tous les secteurs : santé, marketing, société civile, communication corporate… Ce qui était il y a peu de temps un épiphénomène geek, devient aujourd’hui un axe stratégique pour bon nombre de marques. 
Pourquoi ?
Pour booster l’engagement et accroître la fidélisation. Les marques utilisent aujourd'hui de plus en plus les codes issus du jeu vidéo pour sensibiliser ou capter une clientèle adepte et réceptive. Et les avantages sont multiples : le jeu fait participer, il fédère des communautés, renforce les liens, favorise les échanges et influence les comportements pouvant aller jusqu’à l’addiction. L’application Angry Bird  a  ainsi enregistré en mai dernier, 1 milliard de joueurs. Farmville, compte plus de 71 millions d’aficionados sur Facebook. Pour que le dynamisme opère, 5 éléments doivent être réunis : l’intrigue, le défi, la récompense, le statut et la communauté. Ce sont en quelque sorte, les fondements d’une gamification dite «intelligente». La gamification jouant sur la fibre compétitrice ou auto-motivatrice de chacun.
Et le monde du travail n’est pas en reste. L’arrivée en masse des serious game dans le processus de recrutement ou encore de formation le montre. Afin de promouvoir les différents métiers de son groupe auprès des étudiants, L’Oréal a mis en place en 2010 le « Reveal by l’Oréal». A travers le jeu, le service RH et l’entreprise tentent de repérer les talents de demain. Est-ce une adaptation conjoncturelle des entreprises face à une nouvelle génération de travailleurs, utlra-connectée ? Probablement. Encore un levier d'engagement en somme.
Oui mais moi, je ne suis pas joueur …
Je ne connais personne qui n’aime pas gagner, personne qui ne voudrait pas d’un bonus contre une certaine action à réaliser (s’il considère le deal acceptable). En revanche, la gamification est sous nos latitudes Latines assez (voire très) mal vu, parce que jouer ce n’est pas sérieux. Alors qu’aux Etats-Unis, plus pragmatiques, la gamification a rapidement été perçue comme un levier à actionner en interne comme en corporate.
Maud Massot-Pellet
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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 19:30

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L’encre électronique, le papier dématérialisé, les e.book, l’édition en ligne et les librairies virtuelles se développent à vitesse grand V. L'ère du cloud computing, a-t-elle sonné le glas des bons vieux livres papiers, des reliures brochées et autres supports cartonnés ? 

Comme toujours en France lorsqu’une nouveauté arrive et qu’elle risque de changer nos habitudes, le débat est lancé : il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Rappelez-vous internet, les téléphones portables, le e-commerce et le paiement en ligne, la TNT… C’est semble-t-il le combat apparent de la tradition contre la modernité. Mais revenons à l'e.book.... Le papier électronique est une mutation, au même titre que bien d'autres depuis l’avènement de l’écriture. Les Babyloniens écrivaient sur des tablettes d’argile. Les Égyptiens, Grecs et Romains rédigeaient sur de longues bandes de papyrus. Avec le parchemin, l’idée d’assembler des feuilles de manière à constituer un volume est un véritable progrès. Et lorsque les Arabes introduisent le papier, celui-ci s’impose comme le support privilégié à la transmission des savoirs. Tout comme l’imprimerie finissait de démocratiser l’accès à la culture, le numérique d'aujourd'hui, rapide à diffuser, permet à tout à chacun d'être auteur, vidéaste, opineur. Tout le monde échange et les idées se forment des mille courants qui sinuent et se rencontrent. Tout le monde est médiateur en direct avec un support réduit au minimum : un clavier, un numérique, une liaison Net. Une belle action pour la planète. La dématérialisation du livre est en marche. Les journaux, magazines, encyclopédies, les dictionnaires sont désormais en ligne. La lecture virtuelle devient plus agréable, et l'on peut faire le plein de textes pour 100 €.

Mais il reste cependant encore une lecture à deux vitesses : la consommation courante de signes, de messages, d'information... et le livre, à la présence irremplaçable. Pour les générations « paper native », le livre demeure un ami. Un ami que l'on emporte avec soi dans le métro ou le train, que l’on annote et corne, que l’on surligne, relit et sur lequel parfois, il nous arrive de réfléchir. Le livre qui appelle aux souvenirs. Si incontestablement, Amazon est devenu le premier libraire au monde, il est difficile d'imaginer que d'ici une quinzaine d'années, ces lieux de découvertes auront disparu, transformés en enseignes de fringues, restaurants asiatiques ou en guichets bancaires. Osons donc le discours de co-existence, en soutenant simplement la liberté de lire ce que l'on veut, sur ce que l’on veut. Et le livre continuera son parcours, juste à côté, sans jamais devenir ni inutile, ni dépassé. Enfin, à ceux qui comparent l’industrie de la musique à celle de la littérature, n’oubliez pas que le CD n’a pas tué la radio. La musique est la même en radio, dans les bacs de la FNAC, où les rayons d’iTunes Store. Dans un monde où les moyens d’information et de communication sont démultipliés, la plus grande menace sur la lecture de plus en plus atomisée, n’est en rien le support, mais d'avantage le temps. 


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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 10:24

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Se créer un CV sur les plateformes de networking fait-il aujourd’hui figure de passage obligé pour qui cherche à maximiser ses chances de taper dans l’œil d’un recruteur ?

Les règles du jeu ont changé. On ne recrute plus comme il y a dix ans. Auparavant utilisés par une population plutôt « technophile », l’audience des réseaux professionnels s’est diversifiée. C’est ainsi que LinkedIn et Viadeo, devenus incontournables sur le marché du travail, revendiquent aujourd’hui plus de 8 millions d’utilisateurs en France.

Leurs principes ne sont pas très différents de celui de Facebook, le plus célèbre réseau social. Chaque utilisateur s’inscrit, dispose d’un profil renseigné de références emploi et compétences, d’un carnet de contacts qu’il peut démultiplier, rationaliser et avec lequel il peut interagir via des hubs ou groupes de discussions. Ces plateformes de networking supportent également des applications tierces, comme connecter son profil à son blog, partager des présentations, créer un sondage ou publier ses tweets.  

Pour les entreprises et au-delà des stéréotypes, les réseaux sociaux professionnels semblent constituer de plus en plus un enjeu stratégique. Après une longue période d’observation et de discours volontaristes, les employeurs s’accordent à dire qu’une bonne notoriété sur le web conjuguée à une maitrise des techniques de recrutement digitale créent une « empreinte numérique » impactante et permet de toucher efficacement l’ensemble des cibles : juniors, middle et top management. Pour autant, la démarche est chronophage et les  résultats sont conditionnés par une véritable stratégie, canal de sourcing à part entière, interconnectée avec le développement du Marketing Employeur on line.

Alors, mirage ou réelle opportunité professionnelle ?

Quelques chiffres. En 2012, 67,3 % des candidats se sont inscrits sur Viadeo et 48.3 % sur LinkedIn, à 69.7 % pour trouver un emploi. Seuls 20.4 % affirment y être parvenus grâce aux réseaux sociaux. Autrement dit, la recherche d’emploi via les plateformes de networking reste un échec pour … 80 % d’entre eux. À l’euphorie succèdent  donc le pragmatisme. Malgré la concurrence des réseaux sociaux, les "job boards" (cadremploi, Apec, Monster, etc.) restent incontournables pour déposer un CV et dénicher des offres !

Maud Massot-Pellet

 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 17:32

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Les deux dernières décennies ponctuées de crises économiques, ont ébranlé les entreprises et contribué par ricochet à transformer les contours de la communication.L’entreprise ne communique plus seulement sur ses biens ou services, elle véhicule ses valeurs. En entrant de plain-pied dans la communication de l’immatériel, elle redécouvre les vertus des trajectoires philanthropiques.
En 2012, plus d’un tiers des entreprises françaises se sont ainsi engagées dans des actions de mécénat. Preuve est faite d’un certain volontarisme et du rôle qu’elles entendent jouer dans le soutien à l’intérêt général.
Le mécénat d’entreprise est aussi devenu un outil, au service d’une stratégie plus globale. Le bénéfice le plus grand à retirer d'une politique de mécénat active, restant l'implication des salariés. La mise en valeur de l'entreprise, l'affirmation de son rôle d'acteur dans la société civile sont des moteurs de fierté et d'implication. À ce titre, la démarche va de pair avec les problématiques sociales des entreprises posées par la RSE.

 

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En institutionnel, le succès d’une entreprise repose en partie sur la perception qu’en ont ses parties prenantes et ses clients. Face à une société de plus en plus demandeuse de valeurs et de sens dans ses actes d’achat, affirmer un cap et valoriser ce qui est produit en termes d’intérêt général est essentiel. L’entreprise accède ainsi, non plus à la seule sphère économique, mais à la sphère sociétale en jouant un rôle actif et engagé.

À l’aube du 21e siècle, le mécénat (que la législation a par ailleurs rendu facile et avantageux) n’est plus seulement l’apanage de riches donateurs et s’avère être, outre un critère de différenciation, une opportunité à saisir pour affirmer une identité et une réputation coporate. "La liberté d'entreprendre restant le moteur de toutes actions philanthropiques", dixit Jacques Rigaud, président de l'association de promotion du mécénat d'entreprise.

Maud Massot-Pellet

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 16:24

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Si certains dirigeants ont sauté le pas et cultivent joyeusement leur "personal branding", d'autres rechignent encore à s'exposer et résistent au chant des sirènes du web 2.0.

Les causes ? De multiples sources d'inquiétude : temps des salariés passé sur le web, risque élevé d'intelligence économique, fuite du clic (diffusion simple, rapide et parfois massive d'informations confidentielles), diffusion de contenus malveillants, etc. Pour autant en interne et pour le seul usage des collaborateurs, les réseaux sociaux d'entreprise (RSE) semblent être un catalyseur de valeur (si l’enjeu consistant à situer le salarié au cœur de la stratégie est respecté). Aujourd'hui, il ne semble plus possible d'envisager une performance économique à long terme, sans prendre en compte la performance sociale, et les stratégies d'entreprise évoluent pour s'adapter à cette nouvelle donne. D'abord pour se prémunir, en offrant une alternative d'usage dans leur enceinte même. Ensuite, pour saisir une opportunité de transformation : recrutement, intégration de la génération Y, motivation des collaborateurs et émergence d’une intelligence collective à travers la coproduction et notamment le conversationnel. La valeur ajoutée des réseaux sociaux sera dès le recrutement, d’offrir aux salariés des espaces d’expression libérée, de collaboration et de partage, dans lesquels ils sauront tirer le meilleur de leur propre identité. Reste que sous couvert de nouveauté, nous voyons refleurir des termes déjà en vogue dans les années 80 à l'époque du management participatif. " Contribution ", " valorisation ", " collaboratif ". 

La technologie a évolué mais la représentation des formes de travail elle, ne semble pas avoir changé. Et certains diront que ce n’est pas l'outil qui crée le lien. Si l'entreprise possède une culture collective, des habitudes et des pratiques qui vont dans le sens de l'échange et du travail commun, le réseau social peut venir renforcer cette trame. S'il est appliqué dans un contexte de méfiance, de désorganisation, de lien brisé et vécu comme une injonction, il ne pourra rien régler du tout. Et le miracle n'a pas lieu.

 

Maud Massot-Pellet

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 14:44

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Tout le monde a entendu parler de twitter, ce service de mico-blogging qui permet d'adresser des messages en moins de 140 signes à ses correspondants. Mais cet outil ne s'est pas encore totalement démocratisé et reste l'apanage d'une minorité férue de technologie.

Pour autant il recèle d'un énorme potentiel. Outil de veille concurrentiel, de prospection, de promotion, il offre des opportunités formidables pour proposer des partenariats, présenter une nouvelle offre, lancer un sondage, propager un buzz, améliorer le référencement de son site internet et tisser un réseau d'influence avec des contacts cibles et des suiveurs potentiels. Twitter doit toutefois rester une source de valeur ajoutée (partage de liens, d'idées, d'articles...) et un élément déclencheur de débats en vue de réactions en chaîne. Le maître mot étant interaction et échanges.

Nombre de personne consulte twitter de manière sporadique. Pour autant, même si ce  mico-blogging abrite une communauté active et que l'outil s'avère particulièrement attractif dans le milieu du web, les limites techniques sont bien réelles dans une perspective de communication à grande échelle (difficile à positionner, restriction de la taille des messages, etc.), comparées aux blogs et autres réseaux sociaux, aux communautés virtuelles tels que Facebook, viadeo, MySpace qui offrent bien plus d'inscrits et des outils de diffusion de l'information bien plus pratiques (images, vidéos, publicité, groupes....)

Maud Massot-Pellet

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