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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 18:23

 

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N'en déplaise à ses détracteurs épinglant son passé petainiste et sa logique commerciale, la fête des mères, si l'on s'attache à une étude IFOP, n'est pas has been. Certains voient même en ces cendriers 100 % terre cuite ... un bel avenir.

J'avoue pour ma part avoir été séduite, lorsque plus d'une fois, mon fils s'est mordu la langue pour ne pas vendre la mèche et me raconter en détail, l'objet artisanal qu'il était en train de me concocter. Lorsque j'ai vu l'oeil attentif qu'il portait à son sac à dos de peur de voir s'évader avant le jour J, ce petit secret jalousement gardé. J'avoue avoir été émue à l'écoute de cette petite voix d'oiseau, récitant le poème dédié "à la plus belle des mamans".

Mais tout de même, mon collier de pâtes, je le dois au gouvernement de Vichy (mince alors !)
Fête des mamans, fête en fait très surfaite, vouée à célébrer les valeurs familiales, la natalité, et à glorifier les mères de familles en récompensant les plus méritantes. Mais quels sont les critères pour définir le mérite d'une mère ?

 

La femme serait-elle réduite au rôle de matrice pour la France ?

La fête des mères, une fête patriotique, américanisée, commercialisée, devenue le mother'Day de la consommation.À l'aube du XXIe siècle ou les familles protéiformes (homoparentales, recomposées, monoparentales) sont une réalité, si nous prônions simplement les valeurs qui sont les nôtres et cessions toutes sommations ... À méditer.

Maud Massot-Pellet

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 14:44

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Dans une Grande-Bretagne écartelée entre tradition et modernité, entre le Tea Time et le vertige d'une Amy Winehouse, la reine Elisabeth II, qui célèbre aujourd'hui ses 60 ans de règne, semble incarner à reculons, le point d'équilibre de ce grand écart.


À 86 ans, celle qui a connu la seconde guerre mondiale, la libération, la guerre froide, les mouvements sociaux des années 60 et 70, la chute du mur de Berlin, l'Europe, les crises économique et dynastique .... Celle qui, à l'heure du jeunisme et de l'obsolescence, règne sur un milliard de sujets à travers les pays du Commonwelth, qui possede sa page Facebook et plus de 250 000 followers sur Twitter, incarne une forme de permanence de nations en quête d'identité, dans un monde ou tout s'accélère. Depuis ce matin, nous assistons à un engouement médiatique impressionnant, à l'image de l'idylle du prince William et de la jolie roturière Kate. Un repis appréciable, dans la lignée du facteur "feel good", quand le gouvernement Britanique vise une augmentation des impôts de plus de 30 milliards de livres et la suppression de 490 000 postes de fonctionnaires. À l'heure ou toutes les institutions sont touchées par la crise, il reste une belle histoire de reine, pour oublier un instant l'austérité. Certes, non sans calcul, car le pays espère bien engranger quelques bénéfices de ce jubilé de diamant. Gageons que mugs, assiettes et autres porte-clés a l'effigie de la reine-mère se vendront comme des petits pains.

Maud Massot-Pellet

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 18:22

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Mai 2012 - Tout commence par la croisade d'une ado américaine de 14 ans originaire du Maine. Quand elle feuillette les pages de son magazine préféré, Julia Bluhm ne rêve pas de ressembler aux mannequins immortalisés sur le papier glacé. Bien au contraire. Une semaine après l'annonce du magazine Vogue de ne plus employer des modèles de moins de 16 ans et de promouvoir l'image de personnes en bonne santé, la jeune Julia a provoqué un déchainement médiatique contre le recours abusif aux retouches d'images, accusant de maintenir des standards de beauté non réalistes et relancant le débat sur la promotion d'images altérées mettant en scène des petites filles habillées en femmes fatales

Nous y voilà. Utilisation d'images sexualisées de nymphettes, vente de biens de consommation «érotisés» aux plus jeunes, maquillage, accessoires, talons hauts et tenues aguichantes. Tout est fait pour féminiser la petite fille. Les produits affluent sur le marché, de plus en plus de fillettes sont convoitées pour être l'égérie de marques les plus prestigieuses, et certaines vont même jusqu'à concevoir des strings taille 10 ans. De quoi nous inquiéter et nous indigner de "l'hypersexualisation" croissante des enfants dans les médias et les publicités en particulier.

Lolita.Notons que cette appellation ne désigne plus aujourd’hui ces femmes dont la naïveté et la candeur sont une arme de séduction, mais ces petites filles, véritablement petites, affublées d’accessoires et de vêtements de femmes. Ne sont-elles pas de plus en plus nombreuses à arriver en classe cheveux lissés vêtues de minishorts et leggings moulants ?  A la récré, elles ne lâchent plus leur sac à main griffé, ni leur iphone. Ne leur parlez pas de cartables ou de robes à smocks, elles ne savent pas ce que c'est. Elles ne connaissent que les minijupes de chez H&M et Zara. A 12 ans, elles se font faire des "épilations intégrales" et affichent sur leur profil Facebook des photos d'elles à moitié nues.

La période chère aux disciples de Freud, dite de "latence ", parenthèse enchantée où l'enfant, studieux et obéissant, se préparait gentiment à grandir, se rétrécit comme peau de chagrin. Hyperstimulées, les jeunes filles d'aujourd'hui évoluent saturées d'écrans, connectées au monde 24 heures sur 24. Le soir, elles regardent en streaming les séries pour ados américaines et zappent sur les programmes de télé-réalité. Leurs idoles ? Les mêmes que leurs aînés, de vraies femmes hyperprovocatrices, soumises ou dominatrices, Rihanna, Lady Gaga, etc. Piquer le rouge à lèvres ou les chaussures à talons de maman est vieux comme le monde. Ce qui l'est moins, c'est lorsque certains parents eux-mêmes, poussés par leur narcissisme, deviennent complices du travestissement.

Ne s'agit-il pas d'une génération court-circuitée en plein vol ? Car ce qui se dévoilait par petites touches autrefois, au hasard d'un magazine, d'un coin de tableau ou d'une cabine d'essayage, survient aujourd'hui d'un coup, au hasard d'un simple clic sur internet.

Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme ». Lo-li-ta: le bout de la langue fait trois petits bonds le long du palais pour revenir, à trois, cogner contre les dents. LO. LI. TA. "Elle était Lo le matin, Lo tout court, un mètre quarante-huit en chaussettes, debout sur un seul pied. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur le pointillé des formulaires. Mais dans mes bras, c'était toujours Lolita."

Ainsi commence le roman de Vladimir Nabokov, Lolita, histoire très controversée de tout temps mais qui reste, à ce jour encore, bien contemporaine.

 

Maud Massot-Pellet

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 17:33

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Certains diront qu’à l’aube du 21e siècle, communiquer n’est plus un devoir, une valeur, ni même une panacée. Que le discours entretenu par les médias, n’est souvent qu’une production rhétorique de plus, dans la longue lignée des vérités arrangées ou des histoires racontées. Sans entonner ici un hymne rétrograde de « sus au progrès », il est toutefois à noter que la communication ne se pose pas en des termes très différents de ceux rencontrés il y a 2500 ans.

 

FABLE du latin fabula (propos, récit), apparaît dans notre langage dans le sens de « récit imaginaire, conte, apologue, voire mensonge ». Voltaire en son temps écrira que « Les fables sont l'histoire des temps grossiers ». Au 19e, le sens de "récit mensonger ou récit invérifié" est fréquent et comme le genre le veut, la plupart des fables se terminent par une affabulation...

Affabuler, pourquoi ? Parler sans détour impliquerait de dire toujours la vérité. Or les conséquences sont assez peu conciliables avec une vie sociale. Dans nos rapports aux autres, la politesse (voire la galanterie) est un usage indispensable pour entretenir des rapports sereins. Une personne qui dirait ce qu’elle pense au nom de la vérité deviendrait asociale et infréquentable (qui souhaiterait en effet s’entendre dire ses quatre vérités à longueur de temps ?).

"Nous" entretenons donc l'art de raconter des histoires pour séduire, convaincre, se faire bien voir ou se faire accepter. Dans un monde où le rapport au réel oscille entre téléréalité et chaînes tout-info, la fiction semble devenue une norme sous-jacente, un besoin, une échappatoire. Nous entrons dans un « âge narratif » avec un phénomène qui se répand dans toutes les sphères : politiques, entrepreneuriales et surtout publicitaires.

La communication narrative est en effet le leitmotiv du marketing d’aujourd’hui : les publicités nous racontent des histoires plutôt que de tenter de nous convaincre de la qualité d’un produit.

La campagne “Venez comme vous êtes”, de McDo est un exemple d’humanisation de la marque, d’inscription de l’enseigne dans le quotidien de tous et, plus loin encore, d’une participation de McDo à des sujets comme la discrimination ethnique, le respect de l’orientation sexuelle, la mondialisation, l’identité nationale…

Les fabricants de parfums ne vendent pas leur produit en disant : « Mon parfum sent ceci et cela ». Ils s’attachent à créer un mythe. Un univers. Une fiction.

C’est ce que C. Salomon nomme le « storytelling » : comment les faits peuvent être mis en scène de telle sorte que l’histoire racontée a finalement plus d’impact que tout argumentaire sur le même fait. Ainsi à partir d’une simple photographie, on construit un récit que l’on met en image afin de faire passer un message auprès de publics avides de belles histoires.

Attachons-nous maintenant aux politiques. Ils ne cherchent plus à convaincre par des arguments, des idées, des valeurs, des échanges de propos. Le discours qui passe le mieux est celui qui vise à émouvoir, à persuader avec des images choisies. C’est sous Reagan que l’on a inventé "le candidat qui pourrait être n'importe qui, n'importe quel acteur d'Hollywood, qui peut être élu à condition qu'il ait une histoire à raconter, une histoire qui dise aux gens ce que le pays est et comment il le voit".

On passe du registre rationnel au registre émotionnel. Il faut frapper les esprits et à l’image de l’orateur d’Athènes dans le « Pouvoir des Fables », raconter au peuple des histoires qui le marqueront, qu’il retiendra et qui influenceront son jugement.

Dans ses Contes, Perrault adopte une démarche similaire : l’histoire racontée est donnée comme un divertissement mais il sert en réalité d’autres fins, celle de transmettre un message à valeur moral.

Parfois les histoires permettent à une majorité d’accéder à des réalités complexes. C’est le cas des paraboles utilisées dans la Bible pour transmettre un enseignement religieux. Elles constituent des images à valeur pédagogiques et offrent de multiples exégèses (interprétations).

 

Le discours du plus fort, faute d'être le plus vrai a donc toujours le dernier mot.

Je sollicite pour cela la morale d'une fable de Monsieur de La Fontaine : "La raison du plus fort est toujours la meilleure" :  la remarque n'est-elle pas cynique ? La force n’a pas besoin de raison pour dominer, le discours du maître l'emporte toujours sur celui de l’esclave, non parce qu’il est plus vrai, mais parce que le maître a pour lui la force (des armes, de la position sociale, de l’argent).

Hier, après avoir noirci le tableau et nos plages, Total nous a abreuvé de storytelling sympathique, où un pompiste sauvait une demoiselle en plein chagrin d’amour, …Demain ce sera au tour de BP d’arrêter, en plus du flux de pétrole, de nous raconter des histoires avec un petit h, si l’entreprise ne veut pas rester dans celle avec un grand H, comme la boîte qui aura causé la plus grande catastrophe écologique de ce début de 21e siècle.

 

Alors je m’interroge. Le dialogue social ne devrait-il pas avoir pour fin la conquête du vrai, et non la recherche de la gloire ? Comme Platon en son temps qui opposait à l’habilité du discours de Gorgias, la vertu de la dialectique, visant non la prise de pouvoir sur l’autre, mais la construction commune d’une vérité. La question est éthique. A quoi bon communiquer si ce n’est pour que les hommes ne se sentent plus solidaires et que l’humanité soit mieux à même de diffuser les bienfaits du savoir, de favoriser le débat sur les droits de l’homme, la justice, la beauté ?

Notre époque est demandeuse d’émotions mais semble cruellement manquer de mythes. Alors il semble urgent de changer la donne, pour que nous puissions vivre heureux …

Car c’est bien ainsi que se sont toujours terminées les contes et les histoires.

 

Maud Massot-Pellet

 

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 21:12

Mona Lisa       

  

Nul besoin de faire bouger le curseur pour comparer les deux images et pourtant .... nombre de post ce sont amusés à faire valoir une certaine ressemblance entre une affiche de campagne présidentielle et le célèbre tableau peint par le maestro du sfumato.

Pure sémiologie de l'image ou simple jeu ironique d'interprétation ?

Car enfin, certains y ont lu tous les codes du portrait Renaissant : représentation à mi-corps, buste tourné vers le spectateur, yeux situés sur la ligne d'horizon, vêtements sombres accentuant une centralité visuelle, et le sourire de Lisa del Giocondo... élément énigmatique qui a contribué au développpement du mythe. Mais aussi, expression d'un idéal humaniste. L'homme, la femme au coeur d'une vie sans artifice donnant une dimension quasi universelle dans laquelle chacun peut se reconnaitre aujourd'hui. Mais si l'humaniste fait de l'homme l'axe d'une dignité nouvelle, il n'en fait pas un dieu pour autant.

Léonard à imaginé toutes ces machines parce qu'il était possédé par une volonté de puissance. Il a voulu dompter la nature. Ce qu'il a cherché finalement, et particulièrement à travers sa peinture, ce qu'il a cherché toute sa vie, c'est à comprendre le mystère de la nature humaine.

Le marketing politique suit  l'évolution logique d'une société devenue hautement communicationnelle, et nous connaissons tous l'art des "spin doctors" : ces actes de manipulations savantes et intensives des médias d'information qui parviennent à construire une image étudiée. Une œuvre d'art, pour provoquer une émotion, un rapport avec celui qui la regarde, contient un je ne sais quoi d'inconscience et de lâcher prise que nous ne trouvons pas dans la communication politique.

L'on dit souvent que ce tableau de Léonard de Vinci est incontournable, mais l'on dit rarement pourquoi. Comme si le raisonnement échouait par avance a expliquer ce que "cache" une image. Mais n'oublions pas que le commun des mortels possède depuis tout temps, une capacité à sentir .... Del Giocondo ... littéralement "heureux et serein" en italien.

 

Maud Massot-Pellet

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 18:58

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